SAFIkala: Huile d'Olive Extra Vierge de Crète
La Crète: une région agricole à fort potentiel pour l’export mais desservie par une faible reconnaissance internationale
La Crète est considérée comme le jardin de la Grèce, mais elle pourrait aussi jouer un rôle agricole clé au niveau européen. Peu de gens savent que des cortèges de navires-citernes quittent nos côtes tout au long de l’hiver, chargés d’huile d’olive en vrac destinée à approvisionner d’autres pays d’Europe du Sud, afin de combler la différence entre leur production insuffisante et les besoins conjugués de leur consommation intérieure et de leurs activités d’export.
Cette huile d’olive crétoise est parfois juste mise en bouteille, parfois modifiée par l’ajout d’ingrédients puis refiltrée, mais dans tous les cas, toujours réétiquetée sous une autre marque avec un positionnement haut de gamme qui ne dit rien de sa provenance géographique réelle.
C’est pour essayer d’amorcer un changement à cette situation que j’ai décidé de développer ma propre marque d’huile d’olive et de revendiquer fièrement ses origines crétoises.
SAFI kala: "Tout va bien!"
En vieux dialecte Crétois, "SAFI kala" (Σαφή καλά) était la réponse à la question "comment ça va?" pour dire que tout allait bien.
Quand la crise économique a commencé en Grèce et qu’un climat de déprime généralisée s’est installé, je me suis réapproprié cette formule disparue, pour essayer de créer un élan positif autour de moi. L’expression étant à la fois tout à fait désuète et typiquement crétoise, elle a eu le don de ramener le sourire sur de nombreux visages éteints.
Au-delà de l’anecdote, cette formule affiche racines et traditions crétoises et exprime santé et bien-être, des valeurs auxquelles je m’identifie et que j’essaie d’insuffler à mes produits.
Mon huile d’olive SAFI kala est la première gamme de produits que j’ai créée sous cette marque, mais j’espère pouvoir en ajouter d’autres, si effectivement « tout va bien » !
Une Situation Unique...
Ici en Crète, la Nature nous a fait don des ses meilleurs atouts. Dans mon village au sud du département d’Héraklion, nous bénéficions d’une moyenne de 300 jours de soleil par an. La mer de Libye est à 3,5 km à l’ouest mais nous sommes déjà dans la plaine de Messara, à 435m d’altitude. Le massif du Psiloritis, qui culmine à 2 456m, commence à peine à 25 km d’ici.
... au cœur du verger de la Crète
La plaine de Messara est également surnommée « le verger de la Crète ». On y trouve principalement des agrumes (nous avons 4 variétés d’oranges, 3 de citrons, et de nombreuses sortes de clémentines, de mandarines et de tangerines), pêches, abricots, nèfles, figues, grenades, coings, raisins, et bien sûr, beaucoup d'olives. Son sol fertile, son climat ensoleillé et l’abondance de ses nappes phréatiques ont fait de la plaine de Messara une région agricole privilégiée depuis l’Antiquité.
Une zone de conservation du patrimoine naturel
En tant que lieu de ponte des tortues marines Caretta Caretta, la baie de Messara est une zone protégée. Lorsqu’elles sont prêtes à faire leurs nids, les femelles reviennent instinctivement sur les plages où elles sont nées, à l’ouest de mon village.
La Société de Protection des Tortues Marines de Grèce (ARCHELON) sécurise leurs nids en les recouvrant de cages métalliques auprès desquelles est également posé un panneau d’information à l’attention des touristes, rédigé en Grec, en Anglais et en Allemand.
Un lieu riche d'Histoire
Le site archéologique de Phaistos est à 4km de mon village. C’est le deuxième site le plus important de Crète après Cnossos, mais contrairement à ce dernier, il n’a fait l’objet d’aucune reconstitution de la part des archéologues et a donc été conservé intact, permettant aux visiteurs de s’imaginer par eux-mêmes ce à quoi pouvait ressembler le palais à l’époque minoenne. C’est le lieu où des archéologues ont découvert, au tout début du XXe siècle, le disque de Phaistos, témoignage d’un des plus anciens systèmes d’écriture de l’histoire de l’humanité, et resté indéchiffré à ce jour.
Fresque minoenne représentant un olivier (Musée archéologique d’Héraklion)
La civilisation Minoenne fabriquait déjà de l’huile d’olive ici 2.000 ans avant JC.
Certains des arbres de la région vivaient déjà à cette époque, dont « l’Olivier Mère » de mon village de Kamilari, qui a plus de 2 800 ans.
“Olivier Mère" de Kamilari
vieux de plus de 2 800 ans
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